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Figures du deuil et du photographique

Formes du film-essai chez Naomi Kawase, Alain Cavalier et David Perlov
- Lettre Volée - Coll. Palimpsestes
- by Isabelle Rèbre
More Information
Publisher | Lettre Volée - Coll. Palimpsestes |
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ISBN | 9782873176631 |
Author(s) | by Isabelle Rèbre |
Publication date | October 2025 |
Edition | Paperback |
Dimensions | 180 x 120 mm |
Illustrations | 40 col.ill. |
Pages | 272 |
Language(s) | Fr. edition |
Description
Faisant suite à son étude sur Sarabande de Bergman, l'autrice poursuit son exploration de la figure du deuil et de l'usage de la photographie au cinéma à travers le genre du film-essai chez Kawase, Cavalier et Perlov.
Cet essai développe une réflexion autour du photographique dans son lien à la mémoire et au deuil, qu'il soit intime ou d'ordre historique. Il montre que la photographie est une figure de deuil, autrement dit, elle fait à la fois coupe et lien. À travers un corpus restreint de trois films-essais, cet ouvrage analyse des figures de deuil et des gestes filmiques singuliers. Dans La Danse des souvenirs (2002), Naomi Kawase est confrontée à une mort intime. L'imbrication de clichés photographiques dans le film produit une suspension qui provoque un renversement dans cette trajectoire dont l'issue semblait fatale. La cinéaste use de la photographie comme une figure de lien qui permet de relier les vivants et les morts. Dans Ce répondeur ne prend pas de messages (1978), Alain Cavalier, incarne un homme endeuillé. Le cinéaste reprend un grand nombre de clichés photographiques tirées de ses archives personnelles, parmi lesquelles des coupures de journaux représentant des cadavres de la guerre. Dans ce geste de reprise, la problématique prend une dimension historique. À l'instar de la photographie devenue ici figure de coupe, le film déploie un ensemble de figures où la rupture insiste, participant d'un jeu de deuil. Avec Le Journal (1973-1982) de David Perlov, qui est enserré entre deux guerres, le texte aborde la problématique dans sa dimension politique. Le cinéaste israélien, qui est aussi photographe, utilise différents formats de photographies. Par ces gestes de reprises et de répétitions, le photographique permet une transformation de la figure qui autorise la séparation avec un passé traumatique.
Isabelle Rèbre est cinéaste et écrivaine. Elle a notamment réalisé des portraits d'artistes qui interrogent l'acte de création. Elle accompagne des ateliers d'écriture (film/photographie) avec des publics amateurs ou professionnels. Depuis une dizaine d'années, attentive à une sorte d'animisme du cinéma, elle mène un travail autour de la mémoire et du deuil, dans lequel elle met au jour une puissance performative des images. Elle a publié à La Lettre volée La Dernière Photographie. Sarabande d'Ingmar Bergman en 2017.

Figures du deuil et du photographique