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Structure
Isabelle Boccon-Gibod
- HEMERIA
- Bandeau amovible. Expo: 10 juin au 17 juillet 2021, H Gallery, Paris
- by Photographs: Isabelle Boccon-Gibod. Text: Daniel Mendelsohn. Direction artistique: Valérie Gautier
More Information
Publisher | HEMERIA |
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ISBN | 9782490952052 |
Author(s) | Photographs: Isabelle Boccon-Gibod. Text: Daniel Mendelsohn. Direction artistique: Valérie Gautier |
Publication date | April 2021 |
Edition | Hardback |
Dimensions | 300 x 240 mm |
Illustrations | 31 bw.ill. |
Pages | 88 |
Language(s) | Eng./Fr. ed. |
Exhibition | H Gallery, Paris |
Description
With Structure, Isabelle Boccon-Gibod reinvents the family portrait and provokes us, in these times of digitalization and shared images, to refl ect on the fundamental cell on which every society is based: the family, subject at the center of heated debates when we legislate on parenthood in the context of new technologies of procreation. By creating this corpus of fixed black and white images, each composed in a large 5'x7' frame, the photographer has produced a work of anthropological scope, reaching beyond representation by placing the subject at palpable distance, thereby objectifying it. What should we think of these seemingly impassive faces and their hypnotic gazes, what should we think of these postures, seated or standing? What goes on within these families and outside the frame? The use of a rigid protocol similar in all sessions makes every family portraits intriguing, and encourages our reflection. Inspired by the work of Bernd and Hilla Becher, whose esthetics of objectivity tended towards minimalism, Isabelle Boccon-Gibod, a self-made artist, with an interest for technique, has played with a frontality quite similar to that of the Bechers, resting on the idea that our bodies, when joined together, form a sort of architecture. The idea, also, that a face, deprived of its smile, offers a neutrality of expression worth considering: masks fall and reveal a nakedness (naked truth?) to be admired and deciphered beyond the appearances of social games. She was guided, yet not limited, by this principle: the image of a family seen as a façade-like structure, in which faces are the windows.
Isabelle Boccon-Gibod began making use of photography when she lived in England, and has largely devoted herself to it since her return to Paris in 2004. She has taught History of Photography at the Paris College of Arts. A graduate of the Ecole Centrale School of Engineering and a former student at Columbia University, after a brilliant career in the paper industry, she now serves as non-executive director on the boards of six industrial companies. In addition, she has made a career as an author : she has published Fors intérieurs, rendez-vous avec des mathématiciens (Leo Scheer, 2011), which received a special mention from the d'Alembert Prize (2012) and Entre leurs mains, enquête sur l'exercice du pouvoir (Plein jour, 2014). Structure is her second book of photographs, after Sous les ponts, Paris, published in 2014 by Editions Verlhac. She has shown her photographs and videos in Paris, Brussels and Haifa.
Daniel Mendelsohn has won numerous awards including the National Book Critics Circle in 2006, the French 2007 prix Médicis for foreign literature and the Book of the Year prize (given by Lire magazine) for his book The Lost. His latest works are An Odyssey: a Father, a Son and an Epic (2017) and Three Rings (2020). For his introduction to Structure, he wove together links between Isabelle Boccon- Gibod's work and his own family history. It comes as no surprise that a writer such as Daniel Mendelsohn would be so moved by these portraits. It can clearly be stated here that literature is a photograph without images, and photography, a fi ction without words.
Parmi les premiers usages qu'il est fait de la photographie dès son invention en 1839, il y a celui du portrait individuel, puis du portrait de famille, que l'on agence dans des albums- photo. La photographie, collectée et archivée, entre déjà dans la sphère de l'intimité : chacun ordonne à sa façon des images fragmentées de son existence et en compose un ensemble cohérent de sa représentation visuelle. Après ses précurseurs (le portrait miniature, les silhouettes, le physionotrace), le portrait photographique répond ainsi aux nouveaux besoins d'une classe bourgeoise urbaine émergente, laquelle, dans son besoin de représentation sociale, consacre l'essor du portrait photographique et des ateliers qui se développent en ville pour fournir en tirages photographiques cette forte demande. La singularité de la pratique naissante du médium réside aussi dans la supériorité esthétique de ces portraits : « La photographie, au seuil même de son développement, alors qu'elle avait une technique encore bien primitive, jouit d'un fi ni artistique exceptionnel (Gisèle Freund) ». Aujourd'hui, comment la photographie peut-elle encore raconter le visible et l'invisible d'une sociologie familiale ? « En quoi les rôles que nous leur supposons trahissent-ils les réalités affectives et les complexités de la vie vécue ? », s'interroge Daniel Mandelsohn dans son introduction intitulée « Visages inconnus / Structures rédemptrices ».
Avec Structure, Isabelle Boccon-Gibod réinvente le portrait de famille pour mieux nous inciter à nous réinterroger, à l'heure du tout numérique et de l'image partagée, sur le coeur de la structure essentielle de nos sociétés : la famille. Sujet ô combien débattu aujourd'hui, quand il s'agit de légiférer sur la parentalité à l'aune des nouvelles technologies disponibles pour enfanter. Par la création de ce corpus d'images fi xes en noir et blanc réalisées au grand format 13x18, la photographe réalise un véritable travail anthropologique, puisqu'il permet non plus de représenter, mais de mettre le sujet observé à distance, de l'objectiver. Que penser de ces visages qui semblent impassibles, de leurs postures, assises ou debout, fi gées par l'objectif, des regards hypnotiques ? Que se trame-t-il à l'intérieur de ces familles hors du cadre ? Par le choix radical d'un protocole de prises de vue méthodique et récurrent, chaque portrait de famille intrigue et incite à la réflexion.
La photographe Isabelle Boccon-Gibod a commencé à utiliser la photographie lorsqu'elle vivait en Angleterre et s'y consacre largement depuis son retour à Paris en 2004. Elle a enseigné l'histoire de la photographie au Paris College of Arts. Centralienne, ancienne étudiante à la Columbia University, forte d'un parcours brillant dans l'industrie papetière, elle est aujourd'hui membre de plusieurs conseils d'administration d'entreprises industrielles. Elle mène en parallèle une carrière d'auteure : elle a publié Fors intérieurs, rendez-vous avec des mathématiciens (Leo Scheer, 2011), mention spéciale du prix d'Alembert (2012) puis Entre leurs mains, enquête sur l'exercice du pouvoir (Plein jour, 2014). Structure est son deuxième ouvrage photographique, après Sous les ponts, Paris, paru en 2014 aux éditions Verlhac. Elle a exposé (photographies et vidéos) à Paris, Bruxelles et Haïfa.
L'auteur (introduction) Daniel Mendelsohn a remporté en 2007 le prix Médicis étranger et le Prix du meilleur livre de l'année (Lire) pour son ouvrage Les Disparus. Ses dernières parutions (Flammarion) sont Une odyssée : un père, un fi ls, une épopée (2017) et Trois anneaux (2020). Pour Structure, il tisse des liens entre le travail d'Isabelle Boccon-Gibod et sa propre histoire familiale. Il n'est pas surprenant qu'un auteur tel que Daniel Mendelsohn ait été si ému par ces photographies de portrait, tant on peut affi rmer, ici, que la littérature est une photographie sans images, et la photographie, une fi ction sans mots.
Structure