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Jacinto Lageira. Regard Oblique

Essais sur la perception. Collection « Essais »


  • Lettre Volée (essays)
Critique réputé internationalement et professeur d'esthétique à La Sorbonne, l'auteur propose ici une relecture de quelques oeuvres majeures de l'art contemporain sous l'angle du concept de «perception».

ISBN 9782873173968 | F | PB
€31,00
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Publisher Lettre Volée (essays)
ISBN 9782873173968
Publication date January 2014
Edition Paperback
Dimensions 210 x 150 mm
Illustrations 24 col.ill.
Pages 400
Language(s) French ed.
Description

Ce coffret réunit quatre textes plutôt polémiques et impertinents, à l'image de leur auteur donc, publiés jadis au Talus d'approche et depuis longtemps introuvables. Ces contributions qui prennent l'air du temps à rebrousse- poil, si on nous passe l'image, portaient sur la sexualité, la religion, la psychologie de consommation de masse et les travers ordinaires de nos vies pas moins ordinaires placées sous le signe du gnangnan : concept qui renvoie pour l'auteur à notre société de consolation. Qu'on en juge par les titres de ces quatre essais : Dieu
est-il gnangnan?; Esquisse d'une histoire naturele du plouc; La culotte de Madonna; Fragments d'une philosophie de la parfaite banalité
suivi de Le Triomphe du gnangnan. Gageons qu'ils continueront à nous servir de viatique, et d'antidote, en ces temps d'afféterie politiquement correcte.


Les essais ici réunis mêlent des théories philosophiques (principalement la phénoménologie) et des oeuvres d'artistes (Marcel Duchamp, Giulio Paolini, Pep Agut, Thierry Kuntzel, Michael Snow, Peter Campus, Claire Savoie, James Coleman, James Turrell, Antony McCall et João Fiadeiro) dont le principal projet aura été ou est toujours d'explorer les problématiques de la perception. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il existe peu de textes et d'ouvrages qui traitent à fond de cette problématique, surtout lorsqu'il s'agit de confronter les enjeux philosophiques aux oeuvres contemporaines. De même, dans la critique et l'histoire de l'art, si les auteurs parlent parfois de la perception, ils mettent rarement en relation leurs analyses avec les travaux produits depuis bien longtemps par la philosophie, la psychologie cognitive, les sciences cognitives, et les innombrables textes publiés sur cette question cruciale de la perception, laquelle n'est rien de moins qu'une forme de notre existence. La perception n'est pas seulement une relation sensorielle ou sensitive à ce qui nous entoure, elle est avant tout une forme et une manière d'être au monde et une manière d'être pour autrui et avec autrui. Les oeuvres d'art analysées dans ce recueil ont un double aspect : elles veulent montrer que le dualisme n'est pas viable, que le sensible et l'intelligible ne peuvent être scindés - c'est la première signification défendue ici de « perception » -, et que les oeuvres d'art sont des formes très singulières par lesquelles et à travers lesquelles la perception est présentée en tant que telle, mais toujours avec cette visée de nous reconduire continuellement au monde, et, partant, à des questions pratico-morales et sociopolitiques.