My Cart

loader
Loading...

Indian's Song

Des Indiens d'Hollywood au cinéma des Indiens


  • Yellow Now
  • by Gilles Laprévotte & Thierry Roche
Si de nos souvenirs de cinéphiles ne devaient subsister que quelques images, nul doute qu'émergerait celle d'une horde d'Indiens hurlants poursuivant dans le désert une diligence. Le western appartient à notre maginaire et l'Indien en fut l'une des figures les plus fantasmatiques, aussi visible sur les écrans de cinéma qu'il fut invisible dans la réalité américaine. Cet ouvrage se propose de parcourir l'évolution de cette figure, de ce stéréotype, du cinéma muet à aujourd'hui.

ISBN 9782873402679 | F | PB
€15,00
available
Quantity
More Information
Publisher Yellow Now
ISBN 9782873402679
Author(s) Gilles Laprévotte & Thierry Roche
Publication date November 2010
Edition Paperback
Dimensions 170 x 120 mm
Pages 160
Language(s) French ed.
Description

Si de nos souvenirs de cinéphiles ne devaient subsister que quelques images, nul doute qu'émergerait celle d'une horde d'Indiens hurlants poursuivant dans le désert une diligence. Le western appartient à notre maginaire et l'Indien en fut l'une des figures les plus fantasmatiques, aussi visible sur les écrans de cinéma qu'il fut invisible dans la réalité américaine. Du barbare s'opposant à l'avancée glorieuse de la civilisation au bon sauvage, de la victime au rebelle, du guerrier au medecine man, l'indien n'aura été qu'un avatar. Et si cette figure continue d'être porteuse d'imaginaire au présent ou dans un futur indéterminé, elle est ssentiellement attachée au passé. L'industrie du cinéma a ainsi créé une tribu qui n'existe pas, les Indiens d'Hollywood. Une tribu momifiée dans le passé du cinéma.
Cet ouvrage se propose de parcourir l'évolution de cette figure, de ce stéréotype, du cinéma muet à aujourd'hui, évolution qui est aussi, en filigrane, celle du cinéma américain. Mais surtout, il se propose de faire découvrir l'expression cinématographique des Amérindiens eux-mêmes, née au début des années 60, en marge de l'industrie, quasi invisible aux Etats-Unis et découverte en Europe au Festival international du film d'Amiens en 1987.


Si de nos souvenirs de cinéphiles ne devaient subsister que quelques images, nul
doute qu'émergerait celle d'une horde d'Indiens hurlants poursuivant dans le désert
une diligence. Le western appartient à notre imaginaire et l'Indien en fut l'une des
figures les plus fantasmatiques, aussi visible sur les écrans de cinéma qu'il fut invisible
dans la réalité américaine. Du barbare s'opposant à l'avancée glorieuse de la civilisation
au bon sauvage, de la victime au rebelle, du guerrier au medecine man, l'indien
n'aura été qu'un avatar. Et si cette figure continue d'être porteuse d'imaginaire au
présent ou dans un futur indéterminé, elle est essentiellement attachée au passé.
L'industrie du cinéma a ainsi créé une tribu qui n'existe pas, les Indiens d'Hollywood. Une tribu momifiée dans le passé du cinéma.
Cet ouvrage se propose de parcourir l'évolution de cette figure, de ce stéréotype, du cinéma muet à aujourd'hui, évolution qui est
aussi, en filigrane, celle du cinéma américain. Mais surtout, il se propose de faire découvrir l'expression cinématographique des
Amérindiens eux-mêmes, née au début des années 60, en marge de l'industrie, quasi invisible aux Etats-Unis et découverte en Europe
au Festival international du film d'Amiens en 1987. Contemporaine des revendications identitaires surgissant avec virulence durant les
années 60 et 70, cette cinématographie est le fruit d'une volonté de lutter contre l'oubli, le folklore, le racisme et l'imagerie, de réécrire
une histoire falsifiée par la légende, de clamer haut et fort une existence réelle et le plus souvent douloureuse. Le programme
auquel s'attellent les réalisateurs Indiens est vaste. Ils doivent tout à la fois combattre les idées stéréotypées les concernant - avec
des films à destination du public « blanc » -, restaurer l'héritage culturel au sein des communautés et inscrire leur présence dans le
monde d'aujourd'hui en puisant profondément dans les racines du passé, sans pour autant s'y embourber. Ils doivent, entre une
mémoire et une société, entre une communauté et une historicité, inventer un espace qui soit tout à la fois le lieu d'un développement
local et endogène et d'une ouverture sur le reste du monde, autrement dit, se positionner à l'interface du local et du global.
Au même titre que les autres arts, ces modestes productions cinématographiques sont porteuses de voies, diverses et variées, qui
disent une réalité contemporaine très loin des clichés habituels. C'est une cinématographie jeune, en évolution, dont sont ici analysées
les oeuvres les plus représentatives. Ni exhaustif, ni sociologique, l'ouvrage tente de donner un éclairage sur des images et des
sons entrant en résonance, et en contradiction, avec notre imaginaire cinéphilique.