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Temps et temporalités entre peinture et littérature artistique dans la lombardie du cinquecento


  • Silvana
À partir de sa thèse de doctorat, Roxane Poullard a élaboré un projet longuement réfléchi de réalisation d'un beau livre tout à fait nouveau sur la Renaissance lombarde. Il s'agit de mettre en valeur une peinture méconnue en France, depuis le passage de Léonard de Vinci à Milan au début du XVIe siècle, jusqu'à la première production de Caravage à la fin du siècle, en passant par tout un sous-bois d'artistes méconnus, ainsi qu'Arcimboldo.

ISBN 9788836658756 | FR | PB
€30,00
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Publisher Silvana
ISBN 9788836658756
Publication date November 2024
Edition Paperback
Dimensions 240 x 170 mm
Illustrations 120 col.ill.
Pages 272
Language(s) Fr. edition
Description

À partir de sa thèse de doctorat, Roxane Poullard a élaboré un projet longuement réfléchi de réalisation d'un beau livre tout à fait nouveau sur la Renaissance lombarde. Il s'agit de mettre en valeur une peinture méconnue en France, depuis le passage de Léonard de Vinci à Milan au début du XVIe siècle, jusqu'à la première production de Caravage à la fin du siècle, en passant par tout un sous-bois d'artistes méconnus, ainsi qu'Arcimboldo.

Le travail de Roxane Poullard s'est concentré sur le temps, sujet original qui renouvelle d'emblée une attention séculaire à l'espace en histoire de l'art, autour de thèmes existentiels, comme les temps matériels de formation et de création des artistes, les âges de la vie, les saisons, les vanités, la recherche de l'instant...

Tandis que l'espace bénéficie d'un développement séculaire depuis les débuts de l'histoire de la peinture, le temps et les temporalités associées sont plus rarement abordés. Dans les études récentes et peu nombreuses sur le temps dans les arts, les peintres du milieu lombard de la Renaissance sont laissés de côté. Le naturalisme lombard du Cinquecento semble pourtant se prêter à une telle approche. Correspondant au duché de Milan et à la partie Ouest de la République de Venise de l'époque, cette aire culturelle réunit les foyers créatifs très liés entre eux, de Milan, Brescia et Crémone.

Alors que Milan, centre névralgique des échanges, avait accueilli le toscan Léonard de Vinci, modèle incontournable pour deux générations de Léonardesques attachés à la peinture d'après nature, Brescia développait la veine luministe initiée par Vincenzo Foppa, précurseur des peintres lombards. Parmi eux, Luca Mombello, élève de Moretto, est apparu comme l'un des principaux protagonistes en matière d'exploration du temps dans l'image.

Quant à Crémone, fief des Campi, ses relations étroites avec la capitale lombarde et les ateliers de Brescia en faisaient un centre tout aussi impliqué dans ces problématiques. Partant des temporalités matérielles auxquelles étaient soumis la formation et le travail des artistes, notre étude se propose d'étudier la naissance de la question épineuse de la représentation du temps en peinture dans une période propice d'ouverture scientifique et de fort développement du collectionnisme. Entre mouvement et lumière, ce "terribil soggetto" retient aussi l'attention de lettrés comme le chanoine Gregorio Comanini, dans son dialogue Il Figino sur la finalité de la peinture en 1591, quelques temps après les deux traités sur la peinture du théoricien milanais Giovanni Paolo Lomazzo.