Albert comme Baronian

Na een loopbaan van 50 jaar kunnen we galeriehouder Albert Baronian beschouwen als een sleutelfiguur in de geschiedenis van de beeldende kunsten in België. Geboren te Ukkel in 1946, opende hij zijn eerste galerie in 1973. Zijn eerste tentoonstellingen waren gewijd aan de geometrische abstractie. Nadien volgden Gilberto Zorio, Giulio Paolini, Mario Merz en andere vertegenwoordigers van de Arte povera, vervolgens de kunstenaars van de Duitse Neue Wilden, Gilbert en Georges, naast de Belgen Bernd Lohaus, Michel Frère, Marc Trivier, Sophie Whettnall, Didier Vermeiren of Patrick Corillon. Doorheen de jaren voegden nieuwe figuren zich bij de galerie, die ook enkele keren van adres wisselde en verkende Baronian nieuwe artistieke richtingen. A comme Baronian is opgevat als een subjectieve bloemlezing waarin biografische gedeelten over de genoemde kunstenaars worden afgewisseld met de thema's die Albert Baronian na aan het hart liggen: hij ontpopt zich als een liefhebber van muziek en film, reiziger, levensgenieter, liefhebber van katten, die met een uitmuntend inzicht de evolutie van de kunstwereld en haar relatie tot de maatschappij toelicht. Auteur Xavier Canonne stelde het boek samen aan de hand van talrijke gesprekken met Albert Baronian, al meer dan dertig jaar een goede vriend. Hun persoonlijke band draagt bij tot een intiem mozaïekportret van een innemende man, die zich met humor en oprechtheid openbaart, zonder zijn successen en mislukkingen te verbloemen.

Xavier Canonne studeerde af als doctor in de kunstgeschiedenis aan de Université de la Sorbonne (Paris I). Sinds maart 2000 is hij directeur van het Musée de la Photographie in Charleroi. Hij is de auteur van talrijke publicaties en essays gewijd aan fotografie, surrealisme en avant-garde kunst.

Cinquante années d'activité de galeriste ont fait d'Albert Baronian un personnage incontournable dans l'histoire des arts plastiques en Belgique. Né à Uccle en 1946, c'est en effet en 1973, après s'être d'abord consacré à l'édition de multiples, qu'il inaugure sa première galerie, laquelle connaîtra près d'un demi-siècle durant, diverses adresses et collaborations internationales. Après ses premières expositions consacrées à l'abstraction géométrique - Jo Delahaut notamment dont il est proche -, ce seront Gilberto Zorio, Giulio Paolini, Mario Merz et les autres représentants de l'Arte povera puis les artistes de la Neue Wilden allemande, avec Lionel Estève, Gilbert and Georges ou Wang Du, aux côtés des Belges Bernd Lohaus, Michel Frère, Marc Trivier, Sophie Whettnall, Didier Vermeiren ou Patrick Corillon, pour ne citer que quelques noms parmi une liste impressionnante. Pour le trente-cinquième anniversaire de sa galerie, La Centrale électrique à Bruxelles consacrait en 2009 une importante exposition à une sélection de vingt-cinq artistes internationaux qui furent montrés par Albert Baronian , Nothing is permanent, le titre également de l'ouvrage paru aux éditions La lettre volée, reproduisant diverses archives et un entretien avec Virginie Devillez. Albert Baronian n'avait cependant pas épuisé l'ensemble des sujets qui lui tenaient à cœur, ses préoccupations, ses passions comme ses colères, s'étant essentiellement confié sur sa profession. Quinze années se sont depuis écoulées, de nouvelles figures sont venues rejoindre la galerie, laquelle a elle-même connu d'autres adresses, d'autres collaborations, de nouvelles orientations. Albert comme Baronian se présente sous la forme d'un abécédaire subjectif, mêlant aux rubriques biographiques relatives aux artistes ou aux personnalités évoquées les thèmes chers à Albert Baronian : il s'y révèle tour à tour facétieux, sensible, amoureux de musique, de cinéma, passionné de sport cycliste, de voyages, épicurien, amoureux des chats, capable d'indignation comme de lucidité sur l'évolution du monde de l'art et ses rapports à la société. Ces rubriques sont le fruit de nombreux entretiens avec Xavier Canonne, intime d'Albert Baronian depuis plus de trente ans. Cette complicité leur a permis de délaisser les sentiers battus de l'interview conventionnelle pour tracer le portrait en mosaïque d'un homme attachant, se livrant avec humour et sincérité, n'omettant rien de ses réussites et de ses échecs.