Ars Musica

Héritiers de la tradition biblique et de la culture gréco-latine qu'ils envisagent dans une perspective chrétienne, les médiévaux définissent la musique comme la représentation ici-bas de l'ordre du monde. Science du nombre « rendu audible », l'ars musica devient, dans un mouvement ascensionnel, la voie d'accès à la connaissance divine. Mais la musique est aussi « naturelle », proclamation d'une parole - chant liturgique ou poésie courtoise - et à ce titre elle a recours aux sciences du langage, à la rhétorique. Dans ce volume, la beauté et la diversité des musiques du Moyen Âge sont mises en lumière par le prisme des arts qui les incarnent : musique sacrée des chantres ; musique profane composée et chantée par les troubadours, les ménestrels ou les goliards. La musique joue une étonnante partition, anime portails et chapiteaux, enlumine les marges des manuscrits, rythme les compositions des chansonniers, s'épanouit dans tous les domaines de l'art.